Hors-les-murs
Sabrina Saunière et Fernande Nicaise, de l’atelier de typographie du MICG, ont présenté un échantillon des riches collections d’ephemera du musée à des patients de l’hôpital gériatrique de Fourvière, dans le cadre de l'Opération Messages relevant du dispositif Culture & Santé.
" Choses de rien, bibelots, brimborions, bilboquets, de nombreux sobriquets ont été inventés pour désigner les ephemera.
Même s’ils représentaient la majorité des imprimés, ces petits travaux de ville, (petits par le nombre de tirages, non par leurs qualités esthétiques), ont longtemps été méprisés, simplement jetés.
Aujourd’hui, la patrimonialisation de toutes sortes d’imprimés qui, il y a quelques décennies encore, n’auraient pas été perçus comme dignes de conservation, rend aux ephemera leurs lettres de noblesse.
Ce fut donc un réel plaisir d’aller présenter un petit échantillon des riches collections d’ephemera du Musée, aux patients de l’hôpital gériatrique de Fourvière ce mardi 30 novembre 2021.
Si le sujet a pu paraître obscur, très vite, en découvrant ces imprimés, les patients se sont laissés gagner par des souvenirs intimes : baptême, banquet, mariage...
Tout éphémères qu’ils soient, ces ephemera ont marqué un événement, concrétisant ces instantanés.
Avec les patients et les équipes encadrantes, nous avons évoqué une période allant des assignats de 1790, en passant par les délicieux carnets de bal de 1900, aux étiquettes de guignolet, d’huile de foie de morue, protège cahiers joliment ornés de dessins naïfs, bons pour 5 litres de soupe, cartes postales colorisées, menu d’un autre temps, timbres-poste, étiquettes désuètes mais charmantes…
Presque 3 siècles de polychromies, de typographies !
« Mon papa travaillait chez Papeteries de Navarre », nous a indiqué l’une d’elles.
« Je suis collectionneur d’imprimés anciens », nous apprend une autre.
Une après-midi partagée à voir de belles choses pour se souvenir des beaux moments."
Fernande Nicaise, typographe au musée de l’imprimerie
